Keoded-loar
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 Au goût de la Patience

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Denelyss
Coeur de Corbeau
Denelyss


Messages : 92
Date d'inscription : 27/04/2008
Age : 43
Localisation : Henaïm - Peuple des Plaines

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MessageSujet: Au goût de la Patience   Au goût de la Patience EmptyDim 27 Avr - 20:07

Denelyss était assise sur une grosse motte de terre, décontracte, près de la sortie du village.
Elle jonglait avec une pierre de petite taille, regardant à moitié dans le vide.
N'importe qui aurait pu croire qu'elle était là simplement par ennui, mais il semblait plutôt qu'elle attendait quelque chose.
Hélas, sa patience a des limites. Dans un mouvement vif elle se leva de son siège improvisé, jetant la pierre qui se fracassa en morceaux dans l'allée.
Elle poussa un juron, serrant des dents, et tremblante de colère.
Il va me le payer, si je le trouve, cet abruti pourra dire au revoir à son *charme* légendaire!
Elle se dirigea à pas lourds près d'un tonneau qui traînait par là et calma sa colère à coups de pieds dessus.
Tout ce fracas fit sortir la propriétaire de la maison, à trois pas de là.

- Mais qu'est-ce qui se passe dehors? demanda-t-elle en cherchant des yeux la source de ce remu-ménage.
Cette grosse dame fit des yeux ronds en voyant Denelyss fumer par les oreilles, si bien qu'elle se précipita de rentrer chez elle.

*voix à l'intérieur* - Mon dieu chéri, y'a une folle dehors! Fais quelque chose!

...Y'a une folle dehors... et gningnagna et gningnagna... Denelyss serra le poing et attendit devant la maison, apportant peu d'importance à ce qui l'entourait.

- Quoi? quelle folle? rétorqua le bonhomme.

- Mais vas voir j'te dis! la dame poussa son mari sur le pas de porte et resta en arrière.

- ... mais qu'est-ce que vous avez fait à ce pauvre tonneau...? demande l'homme en jugeant la jeune femme du regard.

- C'était le vôtre? demanda Denelyss sans grand intérêt.

- Et bien... effectivement, vous nous...

- Dommage alors, mais merci, il m'a été bien utile, répondit-elle.

- Mais... mais !

- A la prochain'! lança-t-elle tout en traversant le ponton d'en face en courant.
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Ezéchiel
= Gamin éspiègle =
Ezéchiel


Messages : 45
Date d'inscription : 25/04/2008
Age : 32
Localisation : Peut etre sur votre chemin pour le meilleur et surtout le pire

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MessageSujet: Re: Au goût de la Patience   Au goût de la Patience EmptyLun 28 Avr - 6:34

C’était le grand jour ! Ezéchiel s’éveilla avec son grand sourire espiègle qui le définissais à lui seul. Les rayons du soleil perçait à travers les nombreux interstices de sa cabane de bois faites de ses mains…Certes elle était loin d’être parfaite, mais le simple d’avoir pris naissance sous les mains fines et adroites de Zech faisait d’elle un monument unique. De toute façon le gamin se satisfaisait de peu. La tête noire sauta pied joints dans un pantalon de toile ample qu’il remonta à ses genoux. Une longue journée de marche l’attendait, il n’avait donc pas intérêt à être gêné dans ses mouvements… Torse encore nu il entreprit de ramener un peu d’ordre dans son domaine. L’endroit avait des allures de caverne d’ali baba…Et on en était de toute façon pas bien loin. Ici des trésors achetés au marché noir, là le fruit de ses dernières rapines…Le garçon trouva deux ou trois statuette confectionnée par ses soins avec les pierres de la mine abandonnée et les ajouta dans son sac besace. Marchand ambulant à ses heures perdues, Eze avait décidé d’aller vendre ses objets à Henaïm…Il n’avait été qu’une seule fois dans ce village si particulier mais au charme attirant et rêvait depuis d’y retourner. Sa collection de sculpture ayant atteint un nombre suffisant, il s’était enfin programmé cette expédition…Pour l’occasion, Ezéchiel avait même inventé de nouvelle formes, proche des maisons si spéciales du village des collines mouvantes. Il s’assurait ainsi un certain intérêt de la part des voyageur de passage.
Enfin la silhouette pâle enfila son éternelle chemise de lin lacée puis s’empara de sa dague qu’il prit soin de sangler à son mollet. Le tout fut recouvert par son unique veste longue aux tons rouge et doré, délavée depuis bien longtemps…Un vrai prince des voleurs. Lueur espiègle au fond des yeux, le gamin sortit dans la fraîcheur matinale de ces sous bois que l’on disait hanté par de féroces créatures inconnues. Il avait à de nombreuses reprises entendu des hurlements inhumains incomparable avec ceux d’un quelconque loup, de même que des grattements non loin du chêne qu’il occupait. Mais jamais encore il ne s’était aventuré au cœur de la foret, là ou devait se terrer nombre d’animaux innommables…Ayant élu domicile à l’orée de la foret, la chance de croiser l’une de ces bêtes était pratiquement nulle. Aussi, c’est léger qu’il désescalada agilement l’arbre qui soutenait si aimablement sa cabane à l’allure burtonesque (^^)…
Bientôt sa tignasse noire de jais, contrastant avec ses yeux translucides et sa peau pâle héritée de son pariât de père inconnu du peuple de l’eau, s’offrit aux rayons encore frais du soleil de la plaine des quatres vents. Pas une brise ne caressait l’étendue plate à perte de vue. Le regard se perdait au milieu de ce paysage figé. Les pieds nus du gamin foulèrent bientôt les antiques galets de l’ancienne voie, seul repère dans cette plaine ou la tempête pouvait se lever en quelques secondes. Malgré l’heure matinale, le chemin était déjà emprunté par de nombreux voyageurs et marchands sur leur charrette de bœufs…Il se mit en marche, sa longue veste oscillant au grès de sa marche. Ayant l’habitude de parcourir de longues distances, Eze marchait d’un bon pas. Un vieux paysan qui rejoignait les montagnes pourpres se proposa même de lui faire gagner du terrain. Sûrement les yeux translucides si particuliers de l’enfant y étaient pour quelque chose…Certes les membres du peuple de l’eau ayant élu domicile sur la terre était de plus en plus nombreux, mais il était rare d’en croiser un au détour de la vieille voie…D’habitude ils se faisaient plus discret, et les voir était donc resté chose rare…Et puis les cheveux néant du jeune homme restait peu commun. Habituellement le peuple de l’eau possédait de long cheveux blancs, bien loin de ses cheveux en bataille…Posté au sommet des ballots de paille, Ezéchiel gagna ainsi quelques kilomètres. Il relia ensuite Henaïm en une demi journée. Heureusement pour lui, car sur l’étendue plate, le vent se levait, violent fidel à sa réputation…A cette époque de l’année, c’est le vent du large qui rencontrait celui de la vallée et les tempêtes étaient rudes… Ses jambes à demi nues disparurent de la vue de tous dans les hautes herbes des collines mouvantes. Ce n’était que la fin d’après midi mais déjà la lumière déclinait dans des teintes vertes et bleue, offrant un spectacle peu commun à l’approche du village…Ses hautes maisons, pour la plupart suspendues semblait toute droites sorties d’un roman de Jules Verne…Profitant de ce moment rare emplit de quiétude, Eze prit son temps pour parvenir jusqu’à l’entrée des pontons. L’écurie accueillant les montures des gens de passages était bondée. Le sourire espiègle de Zech s’agrandit, illuminant ses traits maigrelets. C’était bon pour ses affaires…N’ayant pas mangé depuis son départ, l’enfant fourragea la profonde poche de sa veste intrigante…Rien…Rien ? L’idiot !!! Il avait pensé à tout sauf à sa bourse, maigre certes mais qui lui aurait assuré un repas chaud et une chambre. Incarnation du positivisme, il haussa les épaules. Il aurait l’occasion de s’amuser un peu avant de se poser, ce n’était qu’une question de temps…Tout sourire, il allait poser ses orteils sur le premier ponton, peu incliné qui menait aux autres, véritable réseaux de communication, bien plus amusant que les éternelles ruelles de Dastikazar…Mais des éclats de voix l’interpellèrent. Il faut dire que, comme tout enfant il était de nature curieuse…Son regard gris se dirigea donc vers le coin de l’une des rares maisons proche du sol…Là, un étrange spectacle s’offrit à lui…Un couple furibond mais qui apparemment n’osait vraiment s’en prendre à une inconnue, qui de son coté semblait n’avoir que faire de cet homme et sa femme. Etouffant un rire espiègle, le garçon s’engouffra d’un pas décidé sur les pontons. Il se souvenait la première fois qu’il était venu en ces lieux. La joie de se retrouver en hauteur l’avait submergé là ou bien d’autres visiteurs tremblaient de peur lors de leur premiers pas. Ezéchiel aimait grimper n’importe ou et à n’importe quoi. Henaïm était donc pour lui une bénédiction. Soudain, au hasard d’un croisement de ponton, une femme le bouscula. Se sens avisés eurent le réflexe de diriger sa main vers la poche intérieur de l’inconnue. Inconnue ? Pas temps que ça.. Lorsque Ezéchiel se retourna, la bourse volée au creux de sa main blanche, il reconnut la silhouette de la jeune femme aux prises quelques instants plus tôt avec le couple. Sans plus de cérémonie, l’enfant tout joyeux se mit en quête d’un taverne ou les cafards étaient absent. Après tout, au poids de la bourse, il pouvait largement se permettre ce luxe ! Ses pieds bus claquèrent sur les planches grinçantes des pontons les plus mal connus…Ceux dont seuls les habitués connaissent l’existence.
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Denelyss
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Denelyss


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MessageSujet: Re: Au goût de la Patience   Au goût de la Patience EmptyLun 28 Avr - 21:25

Denelyss se sentait légère, peut-être même trop... elle se doutait bien avant de partir et de se rendre dans cette ville, que son sens de l'orientation et sa malchance allaient lui jouer des tours. Mais elle ne laissait jamais tomber, elle finissait toujours par résoudre ses problèmes, et à retrouver ceux qui lui posaient problème. Car, à part quelques rares exceptions de passage, elle avait largement la patience et le temps pour le faire.
*On se recroisera forcément un jour* pensa-t-elle en regardant le ciel.
*Ou alors c'est que le destin l'aura fait pour moi, au moins, je n'aurais pas à me salir les mains*

Elle n'en pouvait plus, il était déjà tard dans l'après-midi et elle ne savait pas ce qu'elle faisait là. Là où nombre des habitants s'étaient réunis en masse, près d'une énorme bâtisse surélevée où l'espace manquait... L'odeur de la sueur et de la fumée de tabac mélangées, la jeune femme eu d'abord un écart sur le ponton, puis finit par se décider à entrer dans la foule.

- Poussez vous ! poussez vous !! cria-t-elle en bousculant les personnes sur son chemin.
Un homme l'attrapa par le bras et la ramena vers lui d'un geste sec.
- Hey, t'vois bien c'qui se passe non? Tu veux voir le spectacle de plus près c'est ça? lança-t-il.
- De quoi je me mêle? lâches moi, répondit-elle calmement.
- Tu serais bien l'une des leurs! Il l'examina de très près. Pas une poche ni bourse, comment ferais-tu pour vivre autrement? rétorqua-t-il en pouffant de rire.
La jeune fille resta deux secondes interloquée, puis soupira avec un énervement largement perceptible.
- Je n'ai jamais rien eu avoir avec quelque personne que ce soit de ce genre... maintenant lâches moi. Denelyss lui jeta un regard sans ciller puis secoua vivement son bras. L'homme grimaça puis lâcha prise, il n'osa dire mot, sans doute n'était-il pas autant sans reproche qu'il aurait voulu laisser le croire.

Denelyss finit par se créer un chemin hors de la foule, non sans mal, la traversée n'avait pas été simple, surtout lorsque l'on débouche sur un ponton toujours aussi étroit. Elle resta un moment sur celui-ci, jetant un coup d'oeil rapide sur les endroits voisins. Elle soupira, il n'était pas si étonnant qu'elle se soit sentie aussi légère, un moment d'inattention lui avait coûté cher. Enfin cher... ce n'était pas comme si cela lui avait appartenu.
Elle sourit, non sans joie, le clair de lune la rendait de bonne humeur, et les pontons et autres ruelles se vidaient.
*Un peu de calme ne fait jamais de mal*
A cette pensée, le gargouillis de son ventre interrompit le silence. Sachant bien qu'elle ne pouvait rien obtenir gratuitement, elle décida tout de même de se trouver une auberge ou taverne dont elle avait l'habitude ces derniers jours. Toujours légèrement vêtue d'un tissu violacé sans poche ni attache, elle frotta machinalement la dague à son ceinturon et releva son capuchon. Ses pas l'avaient guidée à l'auberge, elle entendait déjà des rires étouffés et une ambiance à relever les morts s'échapper des murs. Elle entra sans se précipiter et s'installa à une table comme si de rien était. Elle jeta un regard au comptoir et désigna sa table du doigt, l'aubergiste l'aperçue et approuva de la tête.
Jaugeant approximativement qu'il lui faudrait bien quelques grosses minutes avant d'arriver, vu le monde qui se trouvait ici, elle prit le temps d'examiner les clients. D'énormes gars grincheux se trouvaient dans le fond, d'autres sirotaient bruyamment, puis d'autres encore semblaient bien trop jeunes pour ce genre d'endroit...
- Ce sont eux les pires, se dit-elle en chuchotant.

[Suite dans l'auberge du Voyageur]
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